Par leurs soulèvements, les Tunisiens et les Égyptiens viennent de chasser du pouvoir les dictateurs qui les avaient opprimés pendant des décennies. Il s'agit d'un exemple patent qui montre combien il est impossible d'étouffer indéfiniment les aspirations de liberté, de justice sociale et de démocratie d'un peuple. Cependant, la question reste de savoir si les dictateurs de ce monde sont capables d'assimiler cette leçon.
Prenons le cas du Rwanda. [...] Dans le classement mondial 2010 de liberté de la presse effectué par Reporters sans frontière, le Rwanda figure parmi les 10 pays les plus grands prédateurs de la presse. Comme l'on voit bien, la contestation qui a emporté les dictateurs tunisien et égyptien et qui s'étend désormais partout dans les pays arabes pourrait trouver matière à contagion ailleurs dans le monde. Elle ne devrait pas non plus préoccuper uniquement les dictateurs. Elle interpelle aussi les puissances occidentales qui, malgré de beaux discours sur les droits de la personne et la démocratie, soutiennent fermement les régimes répressifs et liberticides, soi-disant au nom de la stabilité.
Autant Ben Ali et Moubarak étaient fortement soutenus par l'occident, autant Paul Kagame est soutenu par les grandes capitales occidentales, principalement Londres et Washington, qui financent la moitié du budget de son gouvernement et sa machine de répression. [...]
L'argument de stabilité à n'importe quel prix, longtemps présenté pour appuyer des dictatures, vient de montrer sa faille dans l'effondrement brusque des régimes Ben Ali et Moubarak au grand dam de leurs alliés. Le monde devrait désormais comprendre que la seule stabilité qui vaille la peine d'être défendue est celle qui émerge des institutions démocratiques et répond aux profondes aspirations de tous les citoyens.
L'article entier, par Emmanuel Hakizimana, Ph.D.
Prenons le cas du Rwanda. [...] Dans le classement mondial 2010 de liberté de la presse effectué par Reporters sans frontière, le Rwanda figure parmi les 10 pays les plus grands prédateurs de la presse. Comme l'on voit bien, la contestation qui a emporté les dictateurs tunisien et égyptien et qui s'étend désormais partout dans les pays arabes pourrait trouver matière à contagion ailleurs dans le monde. Elle ne devrait pas non plus préoccuper uniquement les dictateurs. Elle interpelle aussi les puissances occidentales qui, malgré de beaux discours sur les droits de la personne et la démocratie, soutiennent fermement les régimes répressifs et liberticides, soi-disant au nom de la stabilité.
Autant Ben Ali et Moubarak étaient fortement soutenus par l'occident, autant Paul Kagame est soutenu par les grandes capitales occidentales, principalement Londres et Washington, qui financent la moitié du budget de son gouvernement et sa machine de répression. [...]
L'argument de stabilité à n'importe quel prix, longtemps présenté pour appuyer des dictatures, vient de montrer sa faille dans l'effondrement brusque des régimes Ben Ali et Moubarak au grand dam de leurs alliés. Le monde devrait désormais comprendre que la seule stabilité qui vaille la peine d'être défendue est celle qui émerge des institutions démocratiques et répond aux profondes aspirations de tous les citoyens.
L'article entier, par Emmanuel Hakizimana, Ph.D.